Coronavirus and Climate change: what science tells us

Coronavirus et changement climatique: ce que nous dit la science

فيروس كورونا والتغير المناخي: ما يخبرنا به العلم

MEDIA INFORMATION: 15/2020
ISSUED ON: 17/04/2020

The sudden Covid-19 outbreak and an exponentially rising climate change are both posing unprecedented challenges to our planet and the international community at large.

Never has science been so central to our lives as today. The pandemic crisis reinforces the importance of science through evidence-informing government policies and direct role in decision making. A few days ago, the UN Secretary General, Antonio Gutierres, appealed to the world community on the need to increase ambition and action on climate change especially as countries take measures to recover from the coronavirus crisis. The Parliamentary Assembly of the Mediterranean (PAM) fully shares his call.

In a recent interview, the UN Secretary General also warned that Covid-19s long term impact will be to look into climate change, because there is a clear demonstration that when we rebuild our economies, we will have a chance to do it in a more sustainable way. Now, that we consume less energy, we move less, it is a moment to look at how to do it better in the future. In fact, since the beginning of the crisis an increasing number of studies has analysed the direct impact of weakened human activity.

Due to the limitations imposed in relation to COVID 19, in China, carbon emissions fell by around 25% over a four-week period, and global carbon dioxide emissions could fall by 0.3 percent to 1.2 percent in 2020. In the EU, daily emissions have fallen 58% compared to pre-crisis levels. In the UK, air pollution levels have dropped significantly since the country went into lockdown, with some cities observing nitrogen dioxide levels fall by up to 60%. Similarly, in Northern Italy, the Copernicus Satellite system has revealed a drastic reduction in such emissions. Unfortunately, as indicated by researchers at Istituto Affari Internazionali, it is unlikely that Covid-19 is going to be good for the planet. Reductions in local pollution and greenhouse gas emissions due to lower mobility and economic activity are only going to be temporary.

It is also interesting to note that the SARS-COV-2, the virus behind the Covid-19 pandemic, might be getting a helping hand from atmospheric pollution. A study from Harvard University connects the impact of the novel coronavirus on highly polluted areas of the U.S. and found correlation between long-term air pollution exposure and consistent rise in the Covid-19 death rate. Moreover, scientists from the Italian National Research Council took into account the high concentration of Covid-19 in the Po river Valley in Italy, one of the most polluted areas in Europe, and proposed to begin studying the trend of Covid-19 indicators and of the concentration of air particulates, suggesting that fine particle matters, as PM10, possibly being a Covid-19 vector. While such studies still need to be peer-reviewed and extended in their geographical scope, they suggest another layer of urgency to cleaning up pollution.

Similarly, international cooperation on ozone-depleting chemicals suggests that damaged climate systems could be partially healed, if governments would act promptly and deal with the causes of pollution. Now, more than ever, it is essential that PAM Delegates be familiar with these factors and studies, in order to be able to push for an enhanced accountability of governments towards their citizens, when the present crisis will be over.

This is relevant to MPs responsibilities, as rising health and financial fears could divert public attention from the climate change question, which had raised as a high priority for many citizens in the past few years. Instead, experts of MIT Technology Review have suggested that long-lasting shifts in carbon-intensive behaviours could take place as people start preferring remote working and virtual conferences.

PAM fully understands and supports the decision of the United Kingdom and the UNFCCC Bureau to postpone the COP26 UN Climate change conference to 2021, given the need to prioritize the suppression of the virus and to safeguard as more lives as possible. At the same time, PAM shares the wish expressed by the UN that solidarity and greater ambition are needed more than ever to transition to a sustainable, resilient low carbon economy that limits global warming to 1.5 degree Celsius, as well as that by the UN Climate Change Executive Secretary Patricia Espinosa for the international community to continue to support and to urge nations to significantly boost climate ambition in line with the Paris Agreement.

With the current priority being to help overwhelmed health systems and raising unemployment in the short term, climate change should never be taken out of the parliamentary radar of action. The pandemic crisis shall not divert the spotlight from the results achieved so far, and avoid that climate change only appears as a more distant threat. Instead, as said by the lead economist of the World Bank, Stephane Hallegatte, If we get it right, the response to Covid-19 may not only minimize pain, and suffering now, but can also build the foundation for a greener, safer, and more prosperous future.

L’épidémie soudaine du Covid-19 et l’augmentation exponentielle du changement climatique posent toutes deux des défis sans précédent à notre planète et à la communauté internationale dans son ensemble.

Jamais la science n’a été aussi centrale dans nos vies qu’aujourd’hui. La crise pandémique renforce l’importance de la science par des politiques gouvernementales fondées sur des preuves et un rôle direct dans la prise de décision. Il y a quelques jours, le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Gutierres, a lancé un appel à la communauté mondiale sur la nécessité de « faire preuve de plus d’ambition et d’action en matière de changement climatique, en particulier au moment où les pays prennent des mesures pour se remettre de la crise du coronavirus ». L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) partage pleinement son appel.

Dans une entretien récente, le Secrétaire Général des Nations Unies a également averti que l’impact à long terme du Covid-19 sera « de se pencher sur le changement climatique, car il est clairement démontré que lorsque nous reconstruirons nos économies, nous aurons la possibilité de le faire de manière plus durable. Maintenant que nous consommons moins d’énergie, que nous bougeons moins, c’est le moment de voir comment faire mieux à l’avenir ». En fait, depuis le début de la crise, un nombre croissant d’études ont analysé l’impact direct de l’affaiblissement de l’activité humaine.

En raison des limitations imposées par rapport au COVID 19, en Chine, les émissions de carbone ont diminué d’environ 25 % sur une période de quatre semaines, et les émissions mondiales de dioxyde de carbone pourraient diminuer de 0,3 % à 1,2 % en 2020. Dans l’UE, les émissions quotidiennes ont diminué de 58 % par rapport aux niveaux d’avant la crise. Au Royaume-Uni, les niveaux de pollution atmosphérique ont considérablement diminué depuis que le pays a été mis en quarantaine, certaines villes observant une baisse des niveaux de dioxyde d’azote allant jusqu’à 60 %. De même, en Italie du Nord, le système satellitaire Copernicus a révélé une réduction drastique de ces émissions. Malheureusement, comme l’indiquent les chercheurs de l’Istituto Affari Internazionali, « il est peu probable que le Covid-19 soit bon pour la planète. Les réductions de la pollution locale et des émissions de gaz à effet de serre dues à la diminution de la mobilité et de l’activité économique ne seront que temporaires ».

Il est également intéressant de noter que le SARS-COV-2, le virus à l’origine de la pandémie de Covid-19, pourrait être aidé par la pollution atmosphérique. Une étude de l’université de Harvard établit un lien entre l’impact du nouveau coronavirus sur les régions très polluées des États-Unis et a constaté une corrélation entre l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique et l’augmentation constante du taux de mortalité lié au Covid-19. En outre, les scientifiques du Conseil national italien de la recherche ont pris en compte la forte concentration de Covid-19 dans la vallée du Pô en Italie, l’une des régions les plus polluées d’Europe, et ont proposé de commencer à étudier la tendance des indicateurs de Covid-19 et de la concentration de particules atmosphériques, suggérant que les particules fines, comme les PM10, pourraient être un vecteur du Covid-19. Bien que ces études doivent encore faire l’objet d’un examen par les pairs et que leur portée géographique doive être élargie, elles suggèrent qu’il est encore plus urgent de dépolluer.

De même, la coopération internationale sur les produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone suggère que les systèmes climatiques endommagés pourraient être partiellement guéris, si les gouvernements agissaient rapidement et s’attaquaient aux causes de la pollution. Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que les délégués de l’APM connaissent bien ces facteurs et ces études, afin de pouvoir faire pression pour que les gouvernements soient davantage responsables envers leurs citoyens, lorsque la crise actuelle sera terminée. 

Ceci est pertinent pour les responsabilités des parlementaires, car les craintes croissantes en matière de santé et de finances pourraient détourner l’attention du public de la question du changement climatique, qui avait été élevée au rang de priorité pour de nombreux citoyens ces dernières années. Les experts de la revue technologique du MIT ont plutôt suggéré que des changements durables dans les comportements à forte intensité de carbone pourraient avoir lieu, car les gens commencent à préférer le travail à distance et les conférences virtuelles.

L’APM comprend et soutient pleinement la décision du Royaume-Uni et du Bureau de la CCNUCC de reporter à 2021 la conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP26, étant donné la nécessité de donner la priorité à la suppression du virus et de sauvegarder autant de vies que possible. Dans le même temps, l’APM partage le souhait exprimé par les Nations unies selon lequel « la solidarité et une plus grande ambition sont plus que jamais nécessaires pour assurer la transition vers une économie durable, résiliente et à faible intensité de carbone, qui limite le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius », ainsi que celui de la secrétaire exécutive des Nations unies pour le changement climatique, Patricia Espinosa, qui souhaite que la communauté internationale « continue à soutenir et à exhorter les nations à renforcer considérablement leur ambition en matière de climat, conformément à l’accord de Paris ».

 

La priorité actuelle étant d’aider les systèmes de santé débordés et d’augmenter le chômage à court terme, le changement climatique ne doit jamais être écarté du radar d’action parlementaire. La crise pandémique ne doit pas détourner l’attention des résultats obtenus jusqu’à présent, et éviter que le changement climatique n’apparaisse que comme une menace plus lointaine. Au contraire, comme l’a déclaré l’économiste principal de la Banque mondiale, Stéphane Hallegatte, « si nous y parvenons, la réponse au Covid-19 pourrait non seulement réduire la douleur et la souffrance actuelles, mais aussi jeter les bases d’un avenir plus vert, plus sûr et plus prospère ».//

إن تفشي وباء كورونا المفاجئ وتغير المناخ المتزايد بشكل كبير يطرحان تحديات غير مسبوقة لكوكبناوللمجتمع الدولي ككل.

 

لم يكن العلم بهذه الأهمية في حياتنا مثلما هو اليوم. لقد أبرزت أزمة كورونا أهمية العلم من خلالسياسات الحكومة القائمة على الأدلة العلمية والدور المباشر للعلم في صنع القرار. قبل بضعة أيام،حث الأمين العام للأمم المتحدة ، أنطونيو غوتيريس، المجتمع على الدولي الاستمرار بالعمل على”زيادة الطموح والعمل على مكافحة تغير المناخ خاصة في الوقت الذي تتخذ فيه الدول تدابير للتعافيمن أزمة فيروس كورونا”. تدعم الجمعية البرلمانية للبحر الأبيض المتوسط هذه المناشدة بشدة.

وفي مقابلة أجريت معه مؤخرًا، حذر الأمين العام للأمم المتحدة أيضًا من أن تأثير وباء كورونا علىالمدى الطويل سيكون “النظر في تغير المناخ، حيث من الواضح أنه عندما نعيد بناء اقتصاداتنا سيكونلدينا فرصة للقيام بذلك بطريقة أكثر استدامة. وبما أننا نستهلك طاقة أقل ونتحرك بشكل أقل، فإنهالحظة للنظر في كيفية القيام بذلك بشكل أفضل في المستقبل”. لقد قامت دراسات كثيرة بتحليل الآثارالمباشرة لتراجع النشاط البشري منذ بداية الأزمة.

وبسبب القيود المفروضة جراء تفشي وباء كورونا، انخفضت انبعاثات الكربون في الصين بنسبة 25٪تقريبًا خلال أربعة أسابيع، ويمكن أن تنخفض انبعاثات ثاني أكسيد الكربون حول العالم بنسبة 0.3٪إلى 1.2٪ خلال عام 2020. وفي دول الاتحاد الأوروبي، انخفضت الانبعاثات اليومية بنسبة 58٪مقارنة بمستويات ما قبل الأزمة. وفي المملكة المتحدة، انخفضت مستويات تلوث الهواء بشكل كبيرمنذ أن دخلت البلاد في حالة الإغلاق، حيث شهدت بعض المدن انخفاض مستويات ثاني أكسيدالنيتروجين بنسبة تصل إلى 60٪. وبالمثل، كشف نظام القمر الصناعي كوبرنيكوس عن انخفاض كبيرفي هذه الانبعاثات في منطقة شمال إيطاليا. وللأسف، أشار باحثون من معهد Istituto Affari Internazionali في إيطاليا إلى أنه “من غير المرجح أن يكون وباء كورونا شيئا جيدًا لكوكب الأرض،حيث إن انخفاض نسبة التلوث المحلي وانبعاثات الغازات الدفيئة بسبب تراجع الحركة والنشاطالاقتصادي سيكون أمرا مؤقتا”.

من المثير للاهتمام ملاحظة أن التلوث الجوي قد يساعد على انتشار فيروس سارس كوف-2، وهوالفيروس الكامن وراء وباء كورونا، فقد قامت جامعة هارفارد بإجراء دراسة حول تأثير فيروسكورونا المُستجد في المناطق شديدة التلوث في الولايات المتحدة ووجدت أن هناك علاقة بينالتعرض لتلوث الهواء لمدة طويلة والارتفاع المستمر في معدل الوفيات جراء الفيروس. كما لاحظعلماء من مجلس البحوث الوطني الإيطالي الانتشار الواسع لفيروس كورونا في منطقة وادي نهر بوفي إيطاليا، وهي واحدة من أكثر المناطق تلوثًا في أوروبا، واقترحوا البدء في دراسة اتجاه مؤشراتالفيروس وكذلك نسبة تركيز جسيمات الهواء، مما يشير إلى أن الجسيمات المُعلقة، مثل الجسيماتالتي تقل أطوال أقطارها عن 10 مكم والمعروفة بـ PM10، ربما تكون ناقلات للفيروس. في حينأن مثل هذه الدراسات لا تزال بحاجة إلى مراجعة وتوسيع نطاقها الجغرافي، لكنها تشير من ناحيةأخرى إلى مدى الحاجة إلى مكافحة التلوث.

كما يشير التعاون الدولي بشأن المواد الكيميائية المستنفدة لطبقة الأوزون إلى أن النظم المناخيةالتالفة يمكن أن تتحسن جزئياً إذا ما اتخذت الحكومات تدابير فورية وعالجت أسباب التلوث. ينبغيعلى أعضاء الجمعية البرلمانية للبحر الأبيض المتوسط أن يكونوا على دراية بهذه العوامل والدراساتحتى يتمكنوا من تعزيز مساءلة الحكومات تجاه مواطنيهم بعدما تنتهي الأزمة الحالية.

يتعلق هذا الأمر بمسؤوليات النواب، حيث إن المخاوف الصحية والمالية المتزايدة يمكن أن تصرفالانتباه عن قضية تغير المناخ، والتي أثارت أولوية عالية لدى العديد من المواطنين خلال السنواتالقليلة الماضية. اقترح خبراء من مجلة MIT Technology Review الصادرة عن معهد ماساتشوستسللتكنولوجيا أن التحولات طويلة الأمد في السلوكيات كثيفة الكربون يمكن أن تحدث عندما يبدأ الناسفي العمل عن بعد وعقد اجتماعاتهم عبر الفيديو.

تدرك الجمعية البرلمانية للبحر الأبيض المتوسط تمامًا وتدعم قرار المملكة المتحدة ومكتب مؤتمرالأطراف التابع لاتفاقية الأمم المتحدة الإطارية بشأن تغير المناخ حول إرجاء مؤتمر الأمم المتحدةالسادس والعشرين المعني بتغير المناخ “كوب 26” حتى عام 2021، نظرًا لإعطاء الأولوية لمكافحةالفيروس وإنقاذ أكبر عدد ممكن من الأرواح. كما تؤيد الجمعية المناشدة التي أطلقتها الأمم المتحدةبأن هناك “حاجة للتضامن وطموح أكبر الآن أكثر من أي وقت مضى للانتقال إلى اقتصاد مستدام، مرنومنخفض الكربون، يحد من الاحترار العالمي إلى 1.5 درجة مئوية”، وكذلك مناشدة باتريشيا اسبينوزا،الأمين التنفيذي للاتفاقية الإطارية، للمجتمع الدولي “لمواصلة دعم الدول وحثها على تعزيز الطموحالمناخي بشكل كبير بما يتماشى مع اتفاقية باريس”.

وكما تتمثل الأولوية الحالية في مساعدة النظم الصحية المثقلة ورفع معدل البطالة على المدى القصير،فلا ينبغي أبدًا إبعاد قضية تغير المناخ عن دائرة العمل البرلماني. يجب ألا تُحوّل أزمة كورونا الضوء عنالنتائج التي تحققت حتى الآن، وألا تقلل من شأن التهديد الذي يمثله تغير المناخ. وكما قال ستيفانهاليجات، كبير الخبراء الاقتصاديين في مجموعة التغيرات المناخية التابعة للبنك الدولي، “إذا فعلناهابالطريقة الصحيحة، فإن التصدي لفيروس كورونا لن يقلص فقط من الألم والمعاناة الآن، بل إنهيمكن أيضا أن يرسي الأسس لمستقبل أكثر ملاءمة للبيئة وأكثر أمنا ورخاء”.//