Discours de Laurent NOUVION – 9ème session de l’Assemblée pour la Méditerranée en Principauté de Monaco

NULL

NULL

Monseigneur,

Monsieur le Ministre,

Monseigneur l’Archevêque,

Monseigneur le Nonce,

Excellences,

Mesdames et Messieurs les Présidents,

Monsieur le Président de l’Assemblée pour la Méditerranée,

Monsieur le Secrétaire Général,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

 

C’est avec un immense honneur que la Principauté de Monaco vous accueille toutes et tous aujourd’hui en présence de notre Chef de l’Etat, le Prince Souverain. Monaco, c’est un pays, c’est une ville, c’est une Histoire, mais c’est aussi un port, tourné vers chacun des pays que vous représentez.

Monaco est de fait une exception. Un Etat si petit par la taille par rapport aux vôtres, mais un Etat qui se définit par ses particularismes.

 

Les particularismes, pourtant, ne sont en rien liés à la taille d’un Etat ou d’une Nation. Les particularismes fondent l’histoire de notre siècle, dans un monde qui découvre les effets d’une mondialisation qu’elle a pourtant loué et adoré pendant des années. Les particularismes, si vous me le permettez, c’est aussi l’histoire de la Méditerranée.

Notre diversité, aujourd’hui si bien représentée, fait bien entendu notre richesse mais est aussi le creuset des tensions, des peurs et des malaises qui caractérisent les crises que connaît le bassin méditerranéen depuis tant d’années.

 

Si j’ai voulu, en prononçant cette allocution de bienvenue, vous parler des particularismes, c’est parce que le Président du Conseil National de Monaco que je suis est convaincu, plus que personne peut-être, que les particularismes n’ont jamais constitué à eux seuls des barrières.

On peut être différents, et construire ensemble. Sommes-nous chacun, conscients que certaines de nos villes, dans chacun de nos pays, ont tour à tour, au fur et à mesure que se déroulait le long fil de l’Histoire, été parfois génoises, phéniciennes, carthaginoises, romaines, byzantines, arabes, portugaises, anglaises, internationales, ont vu passer Espagnols, Allemands, Français, avant de devenir ce qu’elles sont aujourd’hui ?

 

La méditerranée, c’est tout cela.

C’est aussi tout cela.

 

Si un seul message devait rester, aujourd’hui, de l’accueil qui vous est fait dans notre pays, notamment par notre Souverain que je remercie de son soutien, notre Etat, notre port de Monaco, je souhaite que ce soit celui de notre diversité.

 

Notre diversité, elle a durant ces 3 journées une occasion inouïe de débattre et de discuter.

 

L’Assemblée Pour la Méditerranée est une réussite malgré tous les obstacles que vous aurez surmonté – et je veux saluer ici chaleureusement et sincèrement le travail de son Président, de son Secrétaire Général et de toutes celles et ceux qui l’entourent ; elle est aussi un pari, le pari du partage et de l’ouverture à l’autre.

 

J’espère que nous nous souviendrons de cette 9ème session si nous arrivons à y obtenir des résultats. L’Histoire du monde contemporain montre combien, souvent, les Assemblées élus ont pu réussir là où les Etats, par nature plus égoïstes, avaient failli.

Il va donc de la responsabilité de chacune et de chacun d’entre nous, au moment d’ouvrir ces travaux, de regarder les plus grands problèmes avec clarté et avec la plus grande franchise. Oui, nous sommes différents, si différents.

Comment le Président de l’Assemblée représentative d’un des plus petits pays au monde, exception institutionnelle, sociale et politique, pourrait ne pas en être conscient ?

 

Mais nos défis, demeurent les mêmes.

 

Comment répondre au défi de l’entente culturelle et religieuse, après le drame de l’attaque barbare qu’a connu notre voisin, la France ?

Comment ne pas briser ce lien déjà si fin, afin d’éviter d’opposer nos opinions publiques surmédiatisées et parfois fragiles ?

Comment répondre aux défis de l’immigration, du développement durable à l’échelle de notre mer, comment imaginer la coopération de demain ?

Comment, bien sûr, renforcer la diplomatie, et je le crois, elle peut aussi être parlementaire, une des voies possibles pour nous prémunir des conflits de demain ?

 

Monsieur le Sénateur Amoruso, ces défis, vous en avez, je le sais, une conscience totale.

 

Alors au moment d’ouvrir les travaux de cette grande assemblée, je veux tout simplement vous témoigner de mon estime et de mon respect pour le courage qui est le vôtre de saisir, ces défis, à bras le corps.

 

Je veux m’adresser à chacune et à chacun des participants pour leur dire que du fond de mon cœur, je souhaite que la Principauté de Monaco soit le lieu d’avancées qui sont indispensables à l’équilibre du bassin méditerranéen tout entier.

 

Je voudrais, si vous me le permettez, dire à Madame Nathalie Amoratti-Blanc, élue au Conseil National, que son travail en faveur de la protection des civils dans les conflits l’honore, et honore son pays.

 

Après-demain, nous serons réunis au sein du Conseil National de la Principauté pour signer un mémorandum d’entente entre l’Assemblée pour la Méditerranée et la Banque Européenne d’Investissements.

Sachez que vous y serez toutes et tous accueillis comme chez vous, parce que Monaco est un port, que la Principauté est particulière, et que ces particularismes dont nous sommes si fiers ont fait de nous un Etat plus que jamais ouvert sur le monde.

 

A chacune et à chacun d’entre vous, au nom de tous mes compatriotes Monégasques, je souhaite la bienvenue.

 

Que cette session, cette 9ème session, la deuxième à se tenir ici, en Principauté, soit un succès. Un grand succès.

 

Je vous remercie.

NULL

NULL