Misinformation “Fake News” amid the COVID 19 Pandemic

Désinformation « Fake News » au milieu de la pandémie de COVID 19

المعلومات المضللة في ظل وباء كورونا

MEDIA INFORMATION: 20/2020
ISSUED ON: 05/05/2020

Ever since COVID 19 has emerged and spread around the world, there has been a great demand for reliable and valid information to guide actions ranging from medical treatment, emergency response policy, preventive measures, length and scope of the crisis, and individual action to protect oneself from the virus.

Scientists and researchers around the world have been working non-stop to study the virus in order to provide reliable information to advise national policy-makers and suggest response measures. At the same time, taking advantage of the high demand for knowledge, an enormous amount of disinformation and fake news has also emerged, which has flooded the web and social media, and resulted in deleterious consequences for an effective response to the COVID 19 pandemic.

The type of misinformation circulated is greatly varied and includes examples such as promoting home remedies falsely claiming to be effective against COVID 19, conspiracy theories about the origin and cause of the virus (i.e. 5g technology, human made bioweapon, etc.), false claims that the virus is only as harmful as a common flu, false projections about the efficacy of certain drugs or experimental vaccines, anti-vaccine conspiracy theories, and misrepresenting government responses for political gain, among others.

Misinformation is also prevalent as part of the global political realm. A recent report published by the EU claims that deliberate misinformation campaigns, sponsored by foreign powers are intentionally directed at EU member states. However, an investigation into this report has also shown that earlier drafts of this same report were even more critical of these powers, but that the text had been softened in its final publication due to foreign diplomatic pressure.

Fringe political movements, such as far-right groups, have also been utilizing misinformation and fake news to further spread distrust in public institutions.

Technology companies have been under pressure to do their part to stop the spread of fake news and misinformation. As a result, WhatsApp restricted its message forwarding function, YouTube is ramping up its detection and deletion of false information videos, and Facebook has announced that it will inform its users when exposed to false information about COVID 19.

The United Nations and the World Health Organisation have underscored the severity of this problem. UN Secretary General has stated that a global misinfo-demicis spreading” and called for greater trust in institutions that are grounded in evidence-based governance and leadership, and announced that the UN will flood the internet with facts and science”.

WHO has created an Information Network for Epidemics (EPI-WIN), which tracks disinformation campaigns, and also analyses large amount of digital data to understand the concerns expressed by millions of people, in order to proactively fill the knowledge gap with scientific evidence before the false information has the opportunity to provide misguided advice.

Europol has published a set of guidelines to help individuals to identify fake news, and encourages people to not engage with such material, to report fake news posts to the social media platforms and to contribute to sharing of official information from trustworthy sources.

From a legislative perspective, countries are also rushing to fill in the gaps in their laws in order to address the issue of fake news. As an example in the PAM region, the Moroccan government is currently discussing, before submitting it to the Parliament, a draft law to fight fake news and cybercrime, without prejudice to the freedom of digital communication, and to closer align its legislative framework to international standards, such as indicated in the Budapest Convention on Cybercrime.

Enacting legal measures against fake news poses a challenge to lawmakers to find the right balance between addressing the problem of dangerous misinformation and, at the same time, guaranteeing essential freedoms of expression, which are at the cornerstone of a democratic society. Within this unprecedented situation, re-enforced inter-parliamentary cooperation, to share legislative experiences on this issue, is recognized as a valid tool of parliamentary diplomacy to promote harmonisation of laws, especially in light of the borderless nature of the online world. As countries attempt to loosen their lockdown measures and move on to phase two of their pandemic response plans, both policymakers and people are in need of reliable, accurate and scientifically proven information, in order to ensure trust in and compliance of the measures adopted, the maximum safety, while cautiously resuming economic and social activities.

To support its constituency, PAM has taken a proactive approach to reinforce its cooperation and information exchange with key actors on global scene. These include the World Health Organisation; economic and productive institutions (i.e. ILO, World Trade Organization, World Bank, OECD; World Travel and Tourism Council, World Travel Organisation); and security (i.e. Europol and NATO South Hub); and the members of its Academic Platform to sustain regional cooperation.

Depuis que le COVID 19 est apparu et s’est répandu dans le monde entier, il y a eu une grande demande d’informations fiables et valables pour guider les actions allant du traitement médical, de la politique de réponse d’urgence, des mesures préventives, de la durée et de l’étendue de la crise, et de l’action individuelle pour se protéger du virus. 

Les scientifiques et les chercheurs du monde entier ont travaillé sans relâche pour étudier le virus afin de fournir des informations fiables pour conseiller les décideurs politiques nationaux et suggérer des mesures de réponse. En même temps, profitant de la forte demande de connaissances, une énorme quantité de désinformation et de fausses nouvelles a également vu le jour, ce qui a inondé le web et les réseaux sociaux, et a eu des conséquences néfastes pour une réponse efficace à la pandémie de COVID 19. 

Le type de désinformation diffusé est très varié et comprend des exemples tels que la promotion de remèdes maison prétendant être efficaces contre le COVID 19, des théories de conspiration sur l’origine et la cause du virus (technologie 5g, arme biologique fabriquée par l’homme, etc.), de fausses allégations selon lesquelles le virus n’est pas plus dangereux qu’une grippe ordinaire, de fausses projections sur l’efficacité de certains médicaments ou vaccins expérimentaux, des théories de conspiration anti-vaccins et une présentation erronée des réponses gouvernementales à des fins politiques, entre autres. 

La désinformation est également très répandue dans le domaine politique mondial. Un récent rapport publié par l’UE affirme que les campagnes de désinformation délibérées, parrainées par des puissances étrangères, sont intentionnellement dirigées contre les États membres de l’UE. Toutefois, une enquête sur ce rapport a également montré que les versions précédentes de ce même rapport étaient encore plus critiques à l’égard de ces puissances, mais que le texte avait été assoupli dans sa publication finale en raison de pressions diplomatiques étrangères. 

Des mouvements politiques marginaux, tels que les groupes d’extrême droite, ont également utilisé la désinformation et les fausses nouvelles pour accroître la méfiance à l’égard des institutions publiques.

Les entreprises technologiques ont subi des pressions pour faire leur part afin d’arrêter la diffusion de fausses nouvelles et d’informations erronées. En conséquence, WhatsApp a restreint sa fonction de transfert de messages, YouTube accélère la détection et la suppression des vidéos de fausses informations, et Facebook a annoncé qu’il informerait ses utilisateurs lorsqu’ils sont exposés à de fausses informations sur le COVID 19. 

Les Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé ont souligné la gravité de ce problème. Le secrétaire général des Nations unies a déclaré qu’une « fausse info-démique mondiale se répand » et a appelé à une plus grande confiance dans les institutions qui sont fondées sur une gouvernance et un leadership fondés sur des preuves, et a annoncé que les Nations unies « inonderont l’internet de faits et de science ».  

L’OMS a créé un réseau d’information sur les épidémies (EPI-WIN), qui suit les campagnes de désinformation et analyse également une grande quantité de données numériques pour comprendre les préoccupations exprimées par des millions de personnes, afin de combler de manière proactive le manque de connaissances avec des preuves scientifiques avant que les fausses informations n’aient la possibilité de fournir des conseils erronés. 

Europol a publié une série de lignes directrices pour aider les individus à identifier les fausses nouvelles, et encourage les gens à ne pas s’engager dans ce type de matériel, à signaler les faux messages sur les plateformes de réseaux sociaux et à contribuer au partage d’informations officielles provenant de sources dignes de confiance. 

D’un point de vue législatif, les pays s’empressent également de combler les lacunes de leurs lois afin de résoudre le problème des fausses nouvelles. À titre d’exemple dans la région de l’APM, le gouvernement marocain discute actuellement, avant de le soumettre au Parlement, d’un projet de loi visant à lutter contre les fausses nouvelles et la cybercriminalité, sans préjudice de la liberté de communication numérique, et à aligner davantage son cadre législatif sur les normes internationales, comme indiqué dans la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. 

L’adoption de mesures juridiques contre les fausses nouvelles constitue un défi pour les législateurs, qui doivent trouver le juste équilibre entre la lutte contre le problème de la désinformation dangereuse et la garantie des libertés d’expression essentielles, qui sont la pierre angulaire d’une société démocratique. Dans cette situation sans précédent, le renforcement de la coopération interparlementaire, pour partager les expériences législatives sur cette question, est reconnu comme un outil valable de la diplomatie parlementaire pour promouvoir l’harmonisation des lois, en particulier à la lumière de la nature sans frontières du monde en ligne. Alors que les pays tentent d’assouplir leurs mesures de verrouillage et de passer à la deuxième phase de leurs plans d’intervention en cas de pandémie, les décideurs politiques et la population ont besoin d’informations fiables, précises et scientifiquement prouvées, afin d’assurer la confiance et le respect des mesures adoptées, la sécurité maximale, tout en reprenant prudemment les activités économiques et sociales. 

Pour soutenir ses mandants, l’APM a adopté une approche proactive pour renforcer sa coopération et son échange d’informations avec les principaux acteurs de la scène mondiale. Il s’agit notamment de l’Organisation mondiale de la santé, des institutions économiques et productives (c’est-à-dire l’OIT, l’Organisation mondiale du commerce, la Banque mondiale, l’OCDE, le Conseil mondial du voyage et du tourisme, l’Organisation mondiale du voyage) et de la sécurité (c’est-à-dire Europol et le South Hub de l’OTAN), ainsi que des membres de sa plateforme universitaire pour soutenir la coopération régionale.

 

منذ ظهور فيروس كورونا وانتشاره حول العالم، كان هناك طلب كبير للحصول على معلومات موثوقة وصحيحةحول الإجراءات المتعلقة بالعلاج الطبي وسياسة الاستجابة الطارئة والتدابير الوقائية ومدة ونطاق الأزمةوالإجراءات الفردية للحماية من الفيروس.

لا يزال العلماء والباحثون حول العالم يعكفون دون توقف على دراسة الفيروس من أجل توفير معلوماتموثوقة وتقديم المشورة لصانعي السياسات الوطنية واقتراح تدابير الاستجابة. في الوقت نفسه، وفي ظل الطلبالمتزايد على الأخبار المتعلقة بالفيروس، ظهرت كمية هائلة من المعلومات المضللة والأخبار الكاذبة التي أغرقتشبكة الإنترنت ووسائل التواصل الاجتماعي وأسفرت عن عواقب ضارة بتدابير الاستجابة الفعالة لوباء كورونا.

وتتنوع هذه المعلومات المضللة بشكل كبير، فهي مثلا تشمل الترويج لطرق العلاج المنزلي ضد الفيروس وتدعيزوراً أن هذه الطرق فعّالة، كما تشمل الترويج لنظريات المؤامرة حول أصل الفيروس وسببه (من بينها نظريةتقول إن تكنولوجيا 5G الجيل الخامس تساعد على نقل الفيروس، أو أن الفيروس هو نوع من الأسلحةالبيولوجية التي صنعها الإنسان، وغير ذلك من النظريات). وتشمل تلك المعلومات أيضا ادعاءات كاذبة بأنفيروس كورونا مثله مثل الأنفلونزا العادية من حيث الأضرار الصحية، وكذلك التوقعات الكاذبة حول فعالية بعضالأدوية أو اللقاحات التجريبية، ونظريات المؤامرة المتعلقة باللقاحات، وتشويه الإجراءات الحكومية بهدف تحقيقمكاسب سياسية، إلى جانب أمور أخرى.

تنتشر المعلومات المضللة أيضًا كجزء من الإطار السياسي العالمي، فقد زعم تقرير حديث للاتحاد الأوروبي أنحملات التضليل التي ترعاها قوى أجنبية هي موجهة عمداً إلى الدول الأعضاء في الاتحاد. وقد أظهر التحقيقفي هذا التقرير أن المسودات السابقة للتقرير نفسه كانت أكثر انتقادًا لتلك القوى الأجنبية، ولكن تم تخفيف حدةالنص في صيغته النهائية بسبب الضغوط الدبلوماسية الأجنبية.

كما تستخدم بعض الحركات السياسية، مثل الجماعات اليمينية المتطرفة، المعلومات المضللة والأخبار الكاذبةلنشر المزيد من عدم الثقة في المؤسسات الحكومية.

تعرضت شركات التكنولوجيا لضغوط للقيام بدورها لوقف انتشار الأخبار الكاذبة والمعلومات المضللة. ونتيجةلذلك، قامت شركة WhatsApp بتقييد وظيفة إعادة توجيه الرسائل، كما قامت شركة YouTube بتكثيف كشفمقاطع الفيديو التي تحتوي على معلومات خاطئة وحذفها، وأعلنت شركة Facebook أنها ستقوم بتنبيهمستخدميها عند تعرضهم لمعلومات مضللة حول فيروس كورونا.

وقد شددت الأمم المتحدة و منظمة الصحة العالمية على خطورة هذه المشكلة، فقد صرح الأمين العام للأممالمتحدة بأن “ظاهرة وباء المعلومات المضللة تنتشر”، ودعا إلى مزيد من الثقة في المؤسسات التي ترتكز علىالحوكمة والقيادة المستجيبة والمسؤولة والقائمة على الأدلة، وأعلن أن الأمم المتحدة “ستغمر الإنترنت بالحقائقوالعلوم”.

أنشأت منظمة الصحة العالمية شبكة معلومات عن الأوبئة تتعقب حملات التضليل وتحلل أيضًا كمية كبيرة منالبيانات الرقمية لفهم المخاوف التي يُعبّر عنها ملايين الأشخاص، من أجل سد فجوة المعرفة بشكل استباقيبالأدلة العلمية قبل انتشار المعلومات المضللة.

نشر اليوروبول مجموعة من الإرشادات لمساعدة الأفراد على التعرف على الأخبار الكاذبة وتشجيعهم على عدمالمشاركة في نشر مثل هذه الأخبار والإبلاغ عن المنشورات التي تحوي أخبار كاذبة على وسائل التواصلالاجتماعي والمساهمة في مشاركة المعلومات الرسمية من مصادر موثوقة.

وفي الجانب التشريعي، تسارع الدول أيضًا لسد الفجوات في قوانينها من أجل معالجة قضية الأخبار الكاذبة. ففي منطقة البحر المتوسط مثلا، تناقش الحكومة المغربية حاليا مشروع قانون لمحاربة الأخبار الكاذبة والجرائمالإلكترونية، دون المساس بحرية الاتصالات الرقمية، ومواءمة إطارها التشريعي مع المعايير الدولية بشكل أوثق،كما هو موضح في اتفاقية بودابست بشأن الجرائم الإلكترونية. ومن المرجح أن يتم تقديم مشروع القانون بعدذلك إلى البرلمان.

يشكل تطبيق إجراءات قانونية ضد نشر الأخبار الكاذبة تحديًا أمام المشرعين وذلك فيما يخص تحقيق التوازنبين معالجة هذ المشكلة الخطيرة وضمان الحريات الأساسية للتعبير والتي هي حجر الزاوية في أي مجتمعديمقراطي. وفي ظل هذا الوضع غير المسبوق، يجب تعزيز التعاون وتبادل الخبرات التشريعية بين البرلماناتالمختلفة بشأن هذه القضية، في إطار الدبلوماسية البرلمانية الرامية لمواءمة القوانين، خاصة في ضوء طبيعةعالم الإنترنت الذي لا يعرف حدودا. وبينما تسعى البلدان لتخفيف إجراءات الإغلاق الخاصة بها والانتقال إلىالمرحلة الثانية من خطط الاستجابة للوباء، يحتاج كل من صناع السياسات والأفراد إلى معلومات موثوقة ودقيقةومثبتة علمياً، من أجل ضمان الثقة في التدابير المُعتمدة والالتزام بها وتحقيق أقصى قدر من الأمان، مع استئنافالأنشطة الاقتصادية والاجتماعية بحذر.

لقد تبنت الجمعية البرلمانية للبحر الأبيض المتوسط نهجًا استباقيًا لتعزيز التعاون وتبادل المعلومات مع الجهاتالرئيسية الفاعلة على الساحة العالمية، بما فيها منظمة الصحة العالمية والمؤسسات الاقتصادية والإنتاجية (مثلمنظمة العمل الدولية ومنظمة التجارة العالمية والبنك الدولي ومنظمة التعاون الاقتصادي والتنمية والمجلسالعالمي للسفر والسياحة ومنظمة السفر العالمية)، وكذلك المنظمات الأمنية (مثل اليوروبول والمحور الجنوبيلحلف الناتو)، إلى جانب أعضاء المنبر الأكاديمي للجمعية، وذلك بهدف دعم التعاون الإقليمي.//